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L’association 100 pour 1 s’est jointe au communiqué de presse envoyé par le Collectif Etrangers Vaucluse CEV. Vous le trouverez ci dessous.

Des familles avec enfants et des personnes vulnérables mises à la rue


Depuis fin juin 2023, 19 familles (une cinquantaine de personnes) déboutées du droit d’asile, hébergées en HUDA / CADA (Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile) sont sommées de quitter leur hébergement sans autre solution alternative. Malgré des procédures et recours, la situation reste identique et les expulsions sont imminentes.


Refus de prise en charge par le 115


Soutenues par nos associations, ces familles ont sollicité le 115 et le SIAO (Service Intégré de l’Accueil et de l’Orientation) du Vaucluse. La réponse est sans équivoque : il n’y a pas de proposition d’hébergement pour ces familles et il n’y en aura pas. Et cela en application d’une “directive de la préfecture du Vaucluse”, contraire au principe même d’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence


Ce que dit la loi


Pourtant la loi est claire. L’article L 345-2-2 du Code de l’Action sociale et des familles dispose ainsi : « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence. » Quel que soit son statut administratif, toute personne a le droit d’accéder à un hébergement d’urgence si elle se trouve en situation de détresse. Ces sorties “sèches” sans solution d’hébergement, sont contraires au droit, et portent atteinte à la dignité des personnes jetées à la rue.


Quelques témoignages…


“Nous avons trois enfants nés en France et qui vont à l’école. J’ai très peur pour ma famille.”
“J’ai un travail qui ne me permet pas d’accéder à un toit”.
“Je dois me faire opérer dans quelques semaines mais je viens de me retrouver à la rue”.


Un toit pour ces familles


Le 6 juillet dernier, 8 associations de la CEV (Coordination Étrangers Vaucluse) ont interpellé la Préfecture par courriel pour alerter sur ces situations et demander l’hébergement de ces familles. Le 23 juillet, nous avons reçu une réponse de la Préfète du Vaucluse avec comme seule proposition l’Aide au Retour Volontaire. Cependant, aucune des familles concernées ne peut retourner dans son pays sans se retrouver en grave danger. De plus, aucun hébergement temporaire n’est prévu pour les personnes qui souhaiteraient bénéficier du dispositif d’Aide au Retour Volontaire.


Aujourd’hui, nous réitérons publiquement notre demande à l’Etat de prendre les mesures nécessaires pour héberger ces enfants, femmes et hommes à la rue. Nous demandons un accueil digne et stable pour ces familles qui vivent dans le département parfois depuis plusieurs années et qui sont en bonne voie d’intégration.


Nous vous invitons à une conférence de presse sur le sujet le vendredi 13 octobre à 16h, à l’accueil de jour du Secours Catholique au 6 boulevard Saint-Michel, Avignon.


Contacts presse :


Noémie Bartholomeüs (Secours Catholique) – 06 31 26 16 41 – noemie.bartholomeus@secours-catholique.org
Nicole Hullein (Réseau Hospitalité Vaucluse) – 06 95 22 39 37 – nicole.hullein@reseauhospitalite.org